Présenté par Nicolas

Olivier Clerc est avant tout un passeur d’histoires pour nourrir l’âme. Je l’ai d’abord rencontré sans le savoir en 2009 par l’intermédiaire d’un livre écrit par Don Miguel Ruiz dont il est le traducteur en français, puis en chair et en os en 2012 lors de son atelier Don du Pardon à Vevey. Les histoires qu’il nous transmet – que se soient les siennes ou celles des auteurs qu’il publie – sont pleines de (bon) sens, ce sont des histoires pour nous faire réfléchir, mûrir, grandir et qui au final nous font nous sentir plus humains.
Ça faisait donc depuis le début de RDVE, en mars 2013, que je voulais inviter Olivier à participer sans jamais avoir osé faire le pas et il a fallu que Patrick Delarive parle de La grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite il y a deux semaines pour que je me lance.
Donc voilà, c’est avec grand plaisir que je vous présente Olivier et j’en profite pour le remercier chaleureusement d’avoir accepté mon invitation.

Interview

Pour qui votre premier sourire de la journée ?

Le plus souvent, pour mon dernier garçon, qui me fait encore la joie de venir me voir dès son réveil.

Rat des villes ou rat des champs ?

Plutôt des champs. Je vis en milieu rural, j’adore la campagne, le calme, la nature, les arbres. J’aime aller en ville, mais une journée me suffit : je suis content de rentrer le soir…

Si vous regardez par la fenêtre que voyez-vous ?

Des arbres, des collines, un bout de ciel bleu…

Qu’est-ce qui rend votre ordinaire extraordinaire ?

C’est la conscience qu’on met dans les choses. L’extraordinaire est partout – dans la nature, dans les relations humaines – encore faut-il prendre le temps de le voir, et cela passe par l’attention, la conscience.

Que faites-vous de votre vie ?

J’ai fait le choix à 20 ans de vivre de ce qui me passionne. Ma vie est ma passion. Ma passion, c’est tout ce qui contribue au mieux être individuel et collectif : santé, écologie, spiritualité, pour faire court. Et ma vie est faite d’activités qui gravitent autour de ces thèmes : l’écriture, l’édition, l’organisation d’évenements, l’animation d’ateliers et conférences.

Quelles activités occupent votre quotidien ?

J’écris des livres. Je suis aussi une personne-réseau, en lien avec beaucoup de monde, toujours à imaginer de nouveaux projets pour rassembler les gens et vivre de belles choses (comme les Journées du Pardon). Je bouge aussi beaucoup, à animer ateliers, conférences et formations un peu partout.

Réussissez-vous à vivre de vos passions ou à faire vivre vos passions ?

Oui ! Avec des hauts et des bas, mais de plus en plus, au fil des ans.

Le talent que vous aimeriez pouvoir amplifier ?

Mes capacités d’improvisation au piano…

La rencontre ou l’événement qui a tout changé ?

Ma vie n’a été faite que de ça, de rencontres qui ont tout changé. A 20 ans avec le Dr Christian (Tal) Schaller, qui dirigeait la Fondation Soleil à Genève. A 24 ans avec Philippe Mailhebiau, fondateur d’une communauté spirituelle basée sur l’enseignement d’O.M. Aïvanhov, où j’ai passé 10 ans. Et à 38 ans avec Don Miguel Ruiz, au Mexique dont j’ai traduit tous les livres, et qui m’a fait cadeau d’une approche du pardon qui a changé ma vie, et que je transmets à mon tour.

La chose la plus extraordinaire que vous ayez accomplie ?

Je prendrai la plus récente : j’ai animé en octobre dernier un Cercle de Pardon avec 200 personnes…

La chose extraordinaire que vous rêvez de réaliser ?

Les projets sont comme les graines et les embryons : ils ont besoin de l’obscurité pour mûrir, il ne faut pas en parler trop tôt. Chut !…

Chat, chien ou poisson rouge ?

Les humains me suffisent !

Avec une baguette magique pour la planète, que faites-vous ?

Je la casse : beaucoup trop dangereux ! Nous avons tout à disposition pour changer le monde (en commençant par se changer soi). Il n’y a aucun coup de baguette magique à attendre.

La personne extraordinaire que vous aimeriez retrouver là-haut ?

Dinu Lipatti, pianiste roumain ayant laissé les enregistrements les plus parfait jamais réalisés au piano. Une légende. Un être qui a profondément influencé et marqué ma vie. Un saint qui a vécu sa sainteté à travers la musique…

L’oeuvre qui nous parlerait un peu de vous (livre, chanson, musique, tableau, etc.) ?

Deux de mes livres : Le Don du Pardon, qui relate ma rencontre avec Miguel Ruiz au Mexique (un titre très personnel) et La grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite, premier de mes trois recueils de métaphores. Et aussi la musique d’Egberto Gismonti, guitariste et pianiste de génie, qui me fait vibrer depuis plus de 30 ans.

Le lien sur lequel vous aimeriez nous faire cliquer ?

Celui des Cercles de Pardon cerclesdepardon.fr

Qu’est-ce qui fait d’un rendez-vous un moment extraordinaire ?

La rencontre d’âme à âme. Tout moment où l’on est en contact avec l’essentiel, avec la lumière qui habite chaque être, chaque chose, chaque œuvre inspirée.

Quel âge a votre âme ?

Mon âme ? L’âge des étoiles, sans doute… Quant à son vêtement dans cette vie : 53 ans.

Ce que vous aimeriez que l’on retienne de vous ?

Je vais déjà m’efforcer de vivre ma vie de manière à ce que quelque chose mérite peut-être d’en être retenu !

Actualité et liens

Site internet : olivierclerc.com

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Commentaire de la rédaction

Vidéo d’Olivier Clerc expliquant l’histoire de la Grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite

Vidéo de Hors sujet parodiant l’histoire de la Grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite

Passage de témoin

Pour que l’histoire continue, à quelle personne extraordinaire aimeriez-vous passer le témoin et pourquoi ?

J’ai connu Jean-Yves Revault en 1998, lorsque j’étais directeur littéraire des Editions Jouvence, à Genève. J’ai eu la joie de publier son livre « L’accompagnant », sur l’accompagnement des personnes en fin de vie : un vrai bijou de livre, d’une grande richesse, que je continue de recommander vivement.
Puis, j’ai découvert « Dis, c’est quoi ton chagrin ? », l’un de ses nombreux romans, qui m’a profondément ému. A lire, à relire et à faire lire !
Quelques années plus tard, encore, j’ai participé au processus d’édition de son livre « Les 7 démons sur le chemin du pardon » qui relate son pèlerinage jusqu’à Jérusalem (après avoir déjà fait celui de Compostelle, qui avait donné naissance à un autre ouvrage). J’ai aussi invité Jean-Yves à participer aux premières Journées du Pardon, au Val de Consolation, en 2012.
Mais plus encore que ses livres, c’est l’homme que j’apprécie beaucoup, qui est devenu un ami et dont j’estime grandement le cheminement, le parcours intérieur et extérieur. Jean-Yves est quelqu’un qui gagne à être connu, et je forme le vœu que cette interview y contribue à sa manière !

Fil Rouge

Nicolas Jeanmonod – Olivier Clerc – Jean-Yves Revault – Didier Giroud-Piffoz – Karine Giroud-Piffoz